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OMC La France "sceptique sur ce que va tenter Lamy" (Bussereau)

La France est "sceptique" sur le rôle de "catalyseur" confié au directeur général de l'OMC Pascal Lamy pour sortir de l'impasse les négociations du cycle de Doha, et a l'intention de "taper du poing sur la table" lors du prochain conseil des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles le 18 juillet, affirme le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau dans une interview à l'AFP.

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- Quelle est votre analyse de l'échec de la réunion de Genève ?

- "Depuis Hong Kong, à la fin 2005, les Etats-Unis ne bougent pas. Il n'y a pas de raison qu'ils le fassent d'ici fin juillet. Mais il n'y a pas que la position américaine qui est un facteur bloquant. Il y a également un certains nombre de pays --notamment ceux du G20-- qui ne veulent pas faire de concessions en matière industrielle et de services. Nos attendons que les négociations réelles commencent et pas un simili de tentative de déblocage". 

- Croyez-vous à une chance de succès de la mission de Pascal Lamy ? 

- "La France est sceptique sur ce que va tenter M. Lamy. Mais il peut y avoir des miracles. A Genève, nous avons surtout déploré le faux-pas de la Commission européenne qui fait de nouvelles avancées contrairement aux souhaits de la majorité des pays membres de l'Union européenne".

- Quelle va-être maintenant l'attitude de la France ? 

- "La France a l'intention de taper du poing sur la table lors du prochain conseil des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles le 18 juillet. La Commission est là pour négocier au nom des Etats membres et non pour jouer au petit soldat. Il y a une forme de surdité de la part de la Commission qui continue unilatéralement d'avancer toute seule alors que les autres font du surplace. Cela correspond peut-être à une tactique mais c'est à un niveau de subtilité qui a de telles conséquences pour l'agriculture française et européenne que la France ne peut la cautionner. Il n'y rien d'autre à mettre sur la table que ce qui a été proposé le 28 octobre dernier et ce qui a été négocié à Hong Kong".

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